Recyclé à partir de bouteilles plastiques et de vêtements usagés ♻️. Fabriqué en France 🇫🇷.
D’un point de vue écologique, l’industrie de la mode est un véritable désastre. Surconsommation d’eau, transport, émissions de CO2… C’est la deuxième industrie la plus polluante au monde, derrière celle du pétrole. Alors, afin de pouvoir s’habiller sans impacter la planète, Florent Liénard a créé Héro, une marque de sweat-shirts entièrement recyclés à partir de textiles usagés. Interview #POSIPITCH.
Pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Héro est une marque de sweat-shirts 100% recyclés à partir de textiles usagés et d’anciens vêtements. Le recyclage est réalisé en Espagne et certifié par les labels les plus stricts de l’industrie en matière de production éco-responsable (Global Recycled Standard, Oeko Tex). Aucun produit chimique ou pesticide n’est utilisé lors du processus de recyclage.
Par conviction, nous avons souhaité mettre en valeur le savoir faire français pour la fabrication. Le tissu est fabriqué dans les Hauts de France, près d’Amiens, et la confection des sweats est réalisée en Auvergne, près de Roanne. En réduisant le nombre de kilomètres parcourus par rapport au circuit standard, nous économisons près de 12 kg de C02 par sweat.
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure ?
L’industrie du textile est la 2ème industrie la plus polluante au monde, derrière celle du pétrole. Elle produit 20% des eaux usées et est responsable de 10% des émissions de C02 sur la planète. Elle est également à l’origine de 25% de l’utilisation mondiale de pesticides. Les répercussions sur l’environnement sont très marquées, et notamment en Asie. En Chine par exemple, 70% des cours d’eau sont pollués à cause des eaux usées déversées par les usines.
La production d’un sweat en coton consomme en moyenne 8000 litres d’eau, l’équivalent de 200 douches. Lorsque j’ai découvert ces chiffres, j’ai totalement remis en question la façon dont je m’habillais et me suis résolu à trouver une alternative en recyclant. Après un an de travail, le sweat Héro est né et sa production consomme 99% d’eau en moins qu’un sweat en coton.
La consommation importante d’eau pour la majorité des vêtements se justifie par la culture des matières premières. Le coton pousse dans des zones arides, en Inde ou en Ouzbékistan et sa culture nécessite beaucoup d’eau. L’utilisation de produits chimiques, en moyenne 600 grammes par sweat, est nécessaire pour garantir un coton de qualité et en accélérer la croissance. La production d’un sweat Héro ne consomme ni produits chimiques ni pesticides.
Quel message souhaitez-vous faire passer à travers votre action ?
Le monde n’a pas besoin d’une nouvelle marque de vêtements ! Et certainement pas plus de sweats. Nous achetons toujours plus, pour des produits qui durent de moins en moins longtemps. L’industrie de la mode détruit la planète et appauvrit les populations qui la produisent. C’est pour résoudre ces enjeux que nous avons choisi de nous investir dans ce projet.
Nous ne révolutionnons pas la mode, nous participons au changement de ses modes de production.
Un mot de la fin ?
Pour chaque sweat commandé, nous reversons une participation à l’association Pasdb, qui s’engage depuis 10 ans en Birmanie. Le financement permettra aux habitants des bidonvilles de Rangoun d’accéder à l’eau potable grâce à la création d’infrastructures pérennes, puits et stations d’épurations. Avec ce type d’action, nous souhaitions permettre à chacun de s’engager de façon écologique et sociale à travers l’achat d’un sweat.
Source PositivR – Article écrit par Sarah Vidal / 4 octobre 2019